1. |
Sans éclat ni tumulte
03:46
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Sans éclat ni tumulte
De nos ébats émus
Et des mues de tes bas
De nos débats ténus
De l’éternel combat
De savoir qui domine
Et qui met chapeau bas
Qui courbera l’échine
Qui donnera le la
Aujourd’hui ne subsiste
Et ne reste en l’état
Que deux pitres bien tristes
Dans un bien triste état
De toujours se jouer
De tout et de rien d’autre
De, sans s’amadouer,
Chercher un amour nôtre
De se gausser sans cesse
De s’essayer sans fin
De se lasser des laisses
Lacées au traversin
Aujourd’hui ne résulte
Que des éclats de verres
Sans éclat ni tumulte
Rien que de l’ordinaire
D’avoir, à nos dépends,
Compris mais un peu tard
Qu’il faut partir à temps
Et bâtir sur le tard
Que des serments stériles
Que des amours nouvelles
Naissent de pauvres idylles
A qui rien n’est fidèle
Aujourd’hui ne nous reste
Que de maigres vestiges
Des ruines indigestes
Et la mort en litige
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2. |
Sur la banquette arrière
03:22
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Sur la banquette arrière
Je suis blindé de tout
Je me suis emmuré
Il faut me délivrer
À quelle heure viendrez-vous ?
Nous prendrons un café
Vous me délivrerez
Sur la banquette arrière
Traverser la frontière
Je suis piégé ici
Mes murs n’ont pas d’oreilles
Et moi je suis pareil
Quand passerez-vous mon huis ?
Il y aura des groseilles
Vous me délivrerez
Sur la banquette arrière
Traverser la frontière
Tout est sucre et guimauve
Dans ma chambre scellée
Il faut me délivrer
Tout est gris, si c’est mauve
C’est peut-être une idée
Vous me délivrerez
Sur la banquette arrière
Traverser la frontière
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3. |
Pour un peu
02:43
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4. |
Au bout de mon chemin
02:12
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Au bout de mon chemin
Et puis je vais mourir
Et puis je vais pourrir
Et puis je n’ s’rai plus rien
Rien qu’un trou dans la terre
Bouffé par les vers
Oublié des siens
Un petit tas de cendres
Que d’autre’ iront répandre
Au bout de mon chemin
Plus de chanson, plus une
Ni bien ni fortune
Ni joie ni chagrin
Simplement me résoudre
Simplement me dissoudre
Un souv’nir qui s’éteint
Dans le grand corps du monde
Quand je vais m’y fondre
Tiendras-tu ma main ?
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5. |
Cauchemar
03:11
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Cauchemar
Je fais si souvent des cauchemars
J’aimerais te dédier celui-ci
Il commence à dix heures et quart
Et s’achève à dix heures et demie
Le décor est une patinoire
Où toi et moi allons de-ci
De-là et ce sans jamais choir
Et c’est bondé, c’est bien rempli
Soudain l’ourse en robe de moire
Prend la parole et dit ceci :
« Rangez-moi tous ces accessoires,
Mes bons amis, tout est fini ! »
Alors lui succède au crachoir
Madame Thatcher au teint bleu nuit
Criant « Tony à l’abattoir ! »
Et elle s’énerve, elle s’égosille
Elle a pour elle tout un parti
De grenouilles aux accents bizarres
Nous voici dans la pataugeoire
Tu me dis que tu m’aimes aussi
Lorsque survient un homme en noir
Arrivé d’une pharmacie
Il t’enferme dans une armoire
Et tu pleures, et tu me supplies
Mais je surprends dans un miroir
Ton regard marqué d’infamie
Je me saisis d’une passoire
Je m’écrie « Puisque c’est ainsi,
Tu seras punie pour ce soir :
Je mangerai tous les raviolis ! »
J’aperçois une balançoire
Sur laquelle une petite fille
Se touche en chantant des histoires
D’ogres féroces en robes de nuit
Il est déjà dix heures et demie
Mon lit est comme une baignoire
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6. |
Sur le fil
03:18
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7. |
Ton corps
03:16
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8. |
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C’est un peu court jeune homme
Et comme j’allais enfin pouvoir me nourrir
D’un’ pensée maximum
Au marxiste de bas’, détaillant mon désir
De m’investir en somme
Conspuant les fachos, j’déclarais sans frémir
« Faudrait qu’on les dégomme ! »
Il fut bien embêté et ne put que me dire
« C’est un peu court jeune homme »
Et comme j’allais enfin pouvoir me blottir
Dans un’ foi maximum
Au curé de villag’, détaillant mon désir
De m’investir en somme
Je lui dis du Seigneur, décrivant Son empire
« ça, c’est un chouett’ bonhomme ! »
Il fut bien embêté et ne put que me dire
« C’est un peu court jeune homme »
Et comm’ j’allais me mettre à profit et servir
Une action maximum
Au militant de bas’, détaillant mon désir
De m’investir en somme
Pris d’un élan chrétien, j’déclarais sans mollir
« Les pauvr’s, c’est qu’ des pauvr’s pommes ! »
Il fut bien embêté et ne put que me dire
« C’est un peu court jeune homme »
Et comm’ j’allais enfin connaître le plaisir
D’un amour maximum
A celle de ma vie, frémissant du désir
De l’investir en somme
J’décrivais mes prouess’s, son bonheur à venir
Sa joie ad libitum
Quand je fus mis à nu, ell’ ne put que me dire
« C’est un peu court jeune homme »
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9. |
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Des fraises et des tomates-cerises
On ira au ciné se mater un muet
En sortant de la salle, tu me diras très vite
« Je dois y réfléchir, ne dis rien s’il te plaît »
Je répondrai « Voilà c’est ici que j’habite ».
On boira du café dans des verres à moutarde
En picorant des fraises et des tomates-cerises
Tu finiras par dire « il faut pas que je tarde :
Le Paki va fermer, j’ai besoin de lychees ».
On prendra rendez-vous un autre après-midi
Pour marcher dans un parc au soleil de mi-juin
Tu diras « Ces genêts me rappellent Vivaldi »
Et n’ayant rien à dire, je ne répondrai rien.
On se mettra d’accord pour un soir un resto
Tu prendras du vin blanc, une salade composée
Puis on ira chez toi préparer du thé chaud
Et tu me diras « si tu veux, tu peux rester ».
Au matin, un sourire
Et tes yeux qui demandent
Et mes mains sans rien dire
Dans tes mains se détendent
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10. |
Va savoir
03:05
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11. |
Le bandeau
04:07
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